Devenir masso-orthothérapeute n’était pas dans mes plans de carrière. Après m’être cherchée pendant 4 ans au Cégep du Vieux-Montréal en design d’intérieur, sciences humaines profil monde et graphisme, j’ai pris une année sabbatique pour me recentrer sur moi. J’ai ensuite pensé m’inscrire en horticulture pour éventuellement me spécialiser en permaculture : l’art d’observer la nature déjà existante pour créer de petits écosystèmes harmonieux dans la cours des gens. Et tant qu’à rester sur le chômage l’hiver… je me suis dit que je pourrais offrir des massages.

C’est pendant ma formation à l’Académie de massage scientifique en 2018 que je suis tombée en amour avec l’orthothérapie. Le massage de détente suédois, c’est bien, mais j’aime être efficace et cette spécialisation thérapeutique qui vise les muscles de la posture et de la respiration allait me permettre de réellement aider les gens avec leurs maux sur le long terme.

Entre temps au travail, j’ai glissé sur un plancher mouillé. Un bête accident qui m’a mis sur la CNESST pendant près d’un an et demi. J’apprenais parallèlement le principe de chaînes musculaires et je demandais à mes thérapeutes s’ils pouvaient traiter aussi mon épaule et l’arrière de mon dos où se situe l’omoplate, question d’éliminer les hypothèses de douleurs référées… ce à quoi on me répondait :   « désolé.e, ta douleur est au niveau de l’avant-bras, je ne peux pas traiter ailleurs. »

Pendant cette période, j’ai passé maintes évaluations, deux IRM et un EMG. J’ai donc décidé de prêcher pour ma paroisse et d’aller en orthothérapie, bien que ce n’était pas un soin couvert par la CNESST parce qu’il était hors de question d’accepter qu’on me dise que j’allais peut-être restée partiellement invalide toute ma vie et que je devrais changer de domaine. Après 4 semaines de traitements en orthothérapie à travailler l’ensemble de ma chaîne musculaire, j’ai vu une plus grande amélioration que dans la dernière année avec mon physiothérapeute, mon ergothérapeute et mon acupunctrice. * Le rendez-vous de suivi d’après, alors que mon médecin traitant rédigeait une requête pour aller voir un plasticien de la main, j’ai demandé à ce que mon dossier soit fermé. Depuis, je ne sens mon bras que lors de périodes de fatigue où je ne fais pas attention au relâchement musculaire de mon épaule… et je sais que je suis due pour mon suivi de massage.

*Je ne dis pas que l’orthothérapie est meilleure qu’une autre thérapie manuelle. Seulement que chaque spécialiste a son expertise, et qu’il est important d’aller voir les bons professionnels pour sa problématique, qui est propre à chacun.e.